img-description

Gel 2020

Vous l’aurez sans doute remarqué, ce printemps aura été marqué par des extrêmes climatiques. Températures particulièrement élevées … mais refroidissement intense durant la première quinzaine de mai.
Le risque lié au gel a donc été particulièrement présent cette année. Ainsi, durant plus de cinq semaines notre équipe a dû veiller. Tout d’abord, suivre les températures nocturnes à l’aide de nos stations connectées … puis devoir allumer nos fameuses bougies afin de maintenir la température au-dessus de la barre des -1,5°C.
Notre équipe a donc dû se lever pas moins de six fois cette année ! Un record !

Même avec une telle vigilance, nous avons à déplorer quelques dégâts. C’est le Muscaris, cépage particulièrement sensible aux variations climatiques, qui semble avoir eu le plus de mal à passer cet épisode. Il est encore tôt pour estimer les dégâts, mais, sans vouloir trop nous avancer, nous pensons qu’ils devraient avoisiner les 10% sur l’ensemble du vignoble. Heureusement, la vigne était prometteuse cette année et notre potentiel de production est encore largement supérieur à notre objectif pour 2021.

Un grand merci donc à toute l’équipe de Vin de Liège ainsi qu’aux bénévoles qui nous ont largement aidés (ils se reconnaîtront) dans cette épreuve épuisante !

Nombreux d’entre vous se diront certainement que cela est bien normal puisque la période de gel a correspondu cette année aux Saints de Glace … Je vous livre donc l’analyse de notre observateur officiel, Dominique Mestdagh :

Les Saints de Glace (11,12 et 13 mai) : mythe ou réalité ?

Une fois n’est pas coutume, le froid était bien au rendez-vous des Saints de Glace avec un tassement assez net des températures au terme d’une période douce le jour, mais aux nuits parfois très froides sur certaines parcelles.

Voici l’occasion de casser un mythe qui a la vie dure en affirmant que cette période n’est pas propice à une baisse systématique des températures et encore moins au retour du gel. Le graphique ci-dessous reprend les températures moyennes du mois de mai (en bleu) et les températures moyennes de la nuit (en orange) enregistrées depuis plus de 35 ans dans la Basse-Meuse.

Le constat est sans appel, on n’observe pas de variation significative des températures durant cette période. Tout au plus, peut-on affirmer qu’après le 15, le risque de gel a quasi disparu dans nos régions.

L’occasion de rappeler que Vin de Liège dispose depuis quelques années, en plus de ses stations météo automatiques, d’un réseau complet de sondes enregistreuses sur les 6 parcelles de son vignoble. Ces sondes assurent tout au long de l’année un suivi horaire des variations de température et cette masse considérable de données précieuses nous permet maintenant d’avoir une connaissance précise de la climatologie de chaque parcelle et d’anticiper au mieux les risques de gel sur les parcelles les plus froides.

Galerie photo